Sous sa forme draconnique, William laisse la colère couler dans ses veines, alors qu'il fait claquer ses dents avant de pousser un cri puissant, venu du plus profond de ses entrailles. Roman n'a pas tardé à suivre, et voilà deux dragons prêts à en découdre pour protéger les innocents, semant la panique parmi leurs adversaires. Certains n'hésitent pas à fuir, subissant le courroux de leur chef qui leur lance :
Je vous retrouverai bande de lâche et vous en subirez les conséquences !
Se replaçant tant bien que mal, Will pose son regard reptilien sur le groupe encapuchonné, grondant de façon sourde en voyant ceux qui étaient restés sortir leurs baguettes. Sont-ils stupides, pour vouloir se battre contre des dragons en furie ? Fort probable, mais c'est le cadet des soucis de l'Auror, alors qu'il fait face aux sorciers sans ciller. Il fait plusieurs tonnes, leurs sortilèges peuvent certes le toucher, mais tant qu'ils ne visent pas les yeux, ça peut encore se gérer... Prenant une grande inspiration, William grogne lorsqu'un sortilège Expulso l'atteint, reculant de deux pas, mais il ne se laisse pas abattre et, malgré les autres sortilèges qui fusent, tout en veillant à ne pas atteindre les otages, il libère une colonne de flammes qui touchent certains sorciers encapuchonnés qui se tordent de douleur sur le sol, cessant ainsi de lancer leurs sortilèges à tout va.
Cependant, s'il a pu limiter le nombre de sortilèges lancés... Certains finissent malgré tout leur course dans le plafond juste au-dessus de lui, et il a juste le temps de constater que ce dernier se fissure avant qu'il ne s'effondre sur lui, ensevelissant le dragon dans un rugissement avant qu'il ne se taise quand un morceau de plafond lui tombe sur la tête, l'assommant sur le coup. Sa dernière pensée est pour Roman et les otages, en espérant qu'ils n'aient rien...
En voyant quelques capuches s’approcher tout doucement de moi, je me préparais mentalement à leur lancer un bombarda en pleine poire, quand soudain je fus interrompu par une action de l’homme @Wendy Hawthorne se revendiquant comme étant du ministère et prenant notre défense depuis le début. Celui-ci, sans crier gare, lança un deprimo sur le plafond qui eût pour effet de prendre tout le monde par surprise et aussi de causer beaucoup de dommage.
Si au départ je regardais avec horreur, le plafond s’écrouler sur nos têtes, je fus rapidement distrait par un cri de @Hayley Holmes. Me tournant alors vers elle, j’eus juste le temps de voir une lourde pierre lui heurté la tête et son corps choir mollement au sol.
“HAYLEY!!!! NOOOOOOOOOOOOON!!!”
Les yeux rivés avec horreur sur ma petite amie, toujours inerte au sol, je ne sentis jamais la pierre acérée qui coupa à la fois mes liens et ma chair vivement. Tombant à mon tour au sol, je bondis instantanément sur mes pieds et couru comme un lapin en direction de la jolie poufsouffle, mû par une surdose d’adrénaline que la peur venait d’activer.
“Hayley… Hayley!!! Je t’en pris répond moi… C'est moi Cole. Je suis là avec toi. Réveille-toi ma belle.”
Paniqué à l'extrême et complètement dépassé par la situation j’avais totalement perdu toute notion du temps et de l’espace. Plus rien n’existait pour moi mise à part cette jolie blonde qui reposait désormais sur mes cuisses. Tentant par tous les moyens d’étouffer l’émotion qui me prenait au tripe, je nettoya délicatement le visage de ma bien-aimée avec un morceau de ma chemise qui était encore passablement propre. Une fois le surplus de sang enlevé, je viens caresser doucement sa joue avant de prendre ma baguette pour faire le nécessaire afin de la réveiller.
“Hayley, réveille-toi je t’en prie. Revigor.”
Caressant doucement ses cheveux, je commençais à trembler en constatant que mon sortilège était sans effet. Ne pouvant plus contenir l’émotion m’étreignant implacablement, je sentis de l'eau me voiler les yeux et commencer à couler délicatement, une petite goutte à la fois, sur le doux visage de ma copine.
“Revigor”
Voyant que mon sortilège était toujours sans effet, je commençais à désespérer et ne sachant plus trop quoi faire je laissa mes émotions et mon cœur prendre complétement le dessus.
“Hayley… Je t’en supplie réveille-toi. Réveille-toi mon amour… Je t’aime… Je t’aime et j'ai besoin de toi… Hayley… Mon Dieu… Non pas elle… Non!!! Tout, mais pas elle!!! Prenez-moi à la place… Hayley reviens-moi… Mon amour, reviens…”
Complètement aveuglé et anéanti par les sanglots, je ne vis jamais la petite fée se poser sur mon épaule. Épongeant et caressant ce joli visage si chère à mon cœur, je tentais, entre deux sanglots, un dernier revigor afin de réanimer ma petite amie.
Soudain, la jolie tête blonde bougea sur mes cuisses et ses magnifiques yeux s'ouvrirent. Devant ce spectacle, je lâcha finalement un long soupir de soulagement. Soulevant légèrement et délicatement cette jolie demoiselle, je me pencha alors sur elle afin de l’embrasser tendrement avant de la serrer contre mon cœur.
“Hayley!!! J’ai eu si peur. Je t’aime, si tu savais à quel point je t’aime.”
Ce n'est qu'à cet instant, comme l’adrénaline baissa enfin que je constatais que mon bras gauche m’élançait atrocement et que je me sentais plutôt mal, la tête me tournant légèrement. Jetant un petit coup d’œil à mon bras, je pâlis d’un coup en voyant l’étendue des dégâts.
Hayley grimace, essayant de ne pas montrer qu'elle est effrayée par ce qu'il se passe. S'ils s'en sortent, elle se promet de renforcer son apprentissage de la magie défensive, au cas où ça devrait se produire de nouveau... Elle lance un regard à Cole, qui trahit avec ses paroles une angoisse et une colère qu'elle n'aurait jamais soupçonnée chez lui, avant de reporter son attention sur l'homme à lunettes qui les rabroue gentiment avant de s'adresser aux agresseurs. Un enfermement à Azkaban ? Ce serait la moindre des choses, songe-t-elle en essayant de se défaire de ses lianes, vu ce qu'ils promeuvent...
C'est alors que l'homme à lunettes, dégainant sa baguette, lance en direction du plafond :
Deprimo !
Aussitôt, le plafond s'écroule sur tout le monde en dessous, sans faire de distinction et surprenant les agresseurs ; ça aurait pu être une bonne idée si Hayley était en mesure de s'échapper, mais ses lianes restent parfaitement en place malgré les gravats qui auraient pu les lui couper pour qu'elle puisse filer. Et c'est sans compter le gros gravat qui lui tombe littéralement sur la tête, l'assommant proprement et la faisant ainsi chuter sur le sol, inconsciente. Elle ne sent pas le sang qui lui coule sur le visage, elle n'entend plus aucun bruit malgré le bazar ambiant, et sa dernière pensée est pour Cole et Sohan, un peu plus loin, ainsi que l'homme à lunettes qui a tenté, malgré tout, de les aider ; pourvu qu'ils n'aient rien, et ne parlons pas des autres clients innocents...
Tout s'enchaîne très vite. Will constate que l'un des encapuchonnés lève sa baguette, et lorsqu'il entend l'une des formules interdites, ses poings se serrent pendant que @Polaris Etaceh se prend le Doloris en pleine figure. Voilà donc ce dont ils étaient capables, s'en prendre à des innocents et pas de la façon la plus sobre qui soit... Un regard en coin à son cousin, et l'Auror se redresse légèrement, luttant pour ne pas céder à la colère sourde qui gronde en lui, juste au moment où @Alyosha Farkas, retournant sa veste - ce qui surprend le dragon, pour être honnête - lance un ordre à @Nanae Oh, qui s'exécute, lançant des fioles de potions en direction des preneurs d'otages. Will a juste le temps de reculer et de se protéger les yeux de son bras, et lorsqu'il libère sa vue, c'est pour constater que Farkas et la jeune femme étaient ligotés et tenus en joue. L'un des preneurs d'otages lance alors aux deux dragons, les seuls encore debout :
Ne tentez rien où on les réduit complètement au silence ! C’est à vos risques et périls ! On est déjà à deux doigts de les buter, alors c’est pas le moment de nous chauffer encore plus !
Ok. Cette fois, c'en est trop, ils ont dépassé les bornes. William serre les poings, ne baissant pas les yeux et sentant la colère lui monter, pendant que la victime du Doloris marmonne :
Les gars, j’vous laisse gérer ça… J’ai déjà vu des gamins teubés revendiquer des trucs, mais là c’est trop pour moi.
Ne vous en faites pas, répond Will en s'approchant lentement du groupe de capuches noires, on prend la relève.
Alors qu'il avance, l'Auror laisse petit à petit son dragon s'exprimer, ses runes le brûlant presque autant que la rage qui l'anime. Ces sorciers osent s'en prendre à des innocents juste parce qu'ils n'aiment pas l'idée que des créatures puissent évoluer en toute liberté parmi eux ? Parfait, ils vont comprendre qu'il vaut mieux ne pas chauffer un dragon, surtout lorsqu'ils lui mettent les nerfs à fleur de peau. D'une voix sourde, se redressant de toute sa hauteur, il leur lance :
Je me trouvais plutôt sympathique de vous écouter, prêt à jouer le jeu, mais la comédie a assez duré. Relâchez-les...
Ses runes le brûlent encore plus fort, alors qu'il laisse son dragon intérieur reprendre le dessus, mais il passe outre la douleur et, en quelques instants, l'homme laisse place à un dragon, Norvégien à crête, immense, majestueux, aux écailles argentées, poussant un cri puissant, venu du plus profond de ses entrailles, en direction des preneurs d'otages. Il ne tirera pas de feu pour le moment, du fait de la présence de Farkas et de la demoiselle encore pris en joue, mais il est prêt à en découdre, alors qu'il s'avance d'un pas lourd et puissant, à en faire trembler le sol et les murs...
•Tleilax•
Choix:
Option dragon pour Will, parce que ça va bien cinq minutes ces conneries
Tout s'enchaîne bien vite dans le bar ; si Hayley tente de faire fonctionner sa baguette, qui refuse de coopérer sûrement à cause du stress que cause la situation, elle se met à découvert, et il faut l'intervention de Cole pour qu'elle reprenne pied, l'observant lancer deux Stupéfix, dont le deuxième touche sa cible, et s'apprête à le féliciter lorsqu'elle voit la capuche noire qui n'a pas été touchée fixer Cole, avant qu'elle ne l'attrape pour l'entraîner à couvert. Bon, on reste calme, ça va bien se passer...
Mais c'est sans compter les événements qui continuent de s'acharner sur eux, lorsqu'un sifflement se fait entendre dans le bar, et ce malgré les bruits ambiants de bagarre et de sorts échangés, et aussitôt, les capuches noires cessent leurs activités pour lancer un sortilège en direction du sol. Hayley n'a pas le temps de se redresser pour essayer d'en voir davantage, car le sol se met à gronder sous ses pieds, faisant trembler la bâtisse, avant que des lianes ne s'en échappent et ne viennent se faufiler parmi les convives, s'enroulant autour de chacun d'entre eux ; la jeune femme essaye de s'échapper, mais elle est vite rattrapée par l'une des lianes qui s'enroule autour de ses chevilles avant que des plus petites ne viennent lui lier les mains dans le dos, la ligotant complètement, sans possibilité de bouger. Et là, pour la première fois depuis le début de la soirée... Hayley a peur. Mais elle essaie de n'en rien montrer.
C'est alors qu'une voix masculine se fait entendre en contrebas :
Je vous avais demandé de rester calme... Alors maintenant, vous allez nous donner ce qu’on veut ou cette histoire finira dans un bain de sang…
La jeune femme baisse la tête tant bien que mal, et avise l'une des capuches noires se rapprocher d'un homme, poser sa baguette sur sa tempe avant de la glisser dans son cou et de siffler :
Imposteur !
Se redressant, il s'adresse alors aux prisonniers :
Tout ce que vous avez à faire est de nous dire qui sont les créatures qui se cachent parmi vous. C’est vous ou eux… Et croyez bien que ces sauvages n’auraient aucune pitié à vous dénoncer pour leur survie.
Le cœur de Hayley rate un battement. Elle sait très bien que parmi les personnes présentes, Sohan est un triton, mais il est tout simplement hors de question de le trahir, et de toute façon, quand bien même elle ne compterait pas un triton parmi ses amis proches, elle ne trahirait pas ses camarades créatures. Elle grimace et souffle :
Vous commettez... Une grossière erreur. Les créatures ont tout à fait le droit de vivre parmi nous, la majorité sont beaucoup plus sociables que les sorciers, vous devriez prendre exemple sur elles !
Inconscient ? Sûrement. Sincère ? Evidemment, d'autant qu'elle prend soin de ne pas regarder en direction de Sohan afin de ne pas le vendre... Et tant pis si elle doit souffrir pour ses idées, même si elle est morte de trouille.
William garde son calme malgré la situation, restant en rempart devant @Nanae Oh pendant que @Alyosha Farkas rejoint le groupe des capuches noires. Même pas surprenant, en vérité, mais le dragon garde son sel pour lui, pour le moment tout du moins, alors qu'il reporte son attention sur @Polaris Etaceh qui lance à leurs gardiens :
Et vous ne pouvez pas juste lâcher votre message ? Envoyer un hibou ? Parce que là, ça s’agite mais on n’entend pas grand-chose. Quelqu’un a un jeu de cartes, je pense que ça peut durer longtemps.
L'Auror ne peut retenir un léger haussement de sourcil ; est-il inconscient de parler de la sorte à leurs agresseurs ? Possible, ou alors c'est une façon de gagner du temps, certes maladroite, mais après tout pourquoi pas. Mais c'est sans compter le chef des capuches noires qui ne tarde pas à lui répondre :
Toi et ta grande gueule me semblez bien curieux ! Soit, à quoi bon le cacher trop longtemps ! Nous sommes ici pour nous faire entendre et pour que la communauté comprenne qu’accepter des créatures dans nos rangs est la pire erreur qui soit ! Ces vermines doivent rester à leur place !
A ces mots, William lance un regard en coin à @Roman Johanssen, lui faisant un signe comme quoi ça commençait à sentir le roussi ; pour le côté dragon, ils attendront peut-être un peu pour le sortir, la priorité reste pour l'instant de veiller à la sécurité des innocents, dans la mesure du possible. D'autant que celui surnommé grande gueule ne se prive pas d'en rajouter une couche, même si le dragon note son intelligence lorsqu'il mentionne que tout être vivant rentre dans la catégorie "créature", dont, du coup, les êtres humains ; c'est sûrement dangereux, de répondre, mais il reconnaît que c'est osé.
Cependant, le dragon fronce les sourcils lorsqu'il refuse l'ordre de ligoter les otages avec les liens ensorcelés, et, se doutant que ça peut rapidement dégénérer, s'approche légèrement et lance :
Allons... restons calmes, s'il vous plaît. Je ne pense pas que nous soyons en mesure de négocier quoi que ce soit, pour le moment. Alors faisons preuve de bonne volonté dans la mesure du possible.
Lorsqu'il termine, il reprend place près de la jeune femme et de son cousin, gardant cependant la tête haute. S'il est prêt à faire profil bas, par souci envers les innocents présents dans la pièce, il ne se soumet pas complètement pour autant, il n'a pas peur et n'a pas l'intention de se laisser faire longtemps.
Pour le moment, William parvient à rester maître de ses émotions, même si ce n'est pas l'envie d'en finir une bonne fois pour toutes qui lui manque. Mais pour le bien des personnes innocentes présentes avec lui, il opte, pour l'instant du moins, pour la voie "sage". @Roman Johanssen, arrivé entre temps, demande à @Alyosha Farkas d’exécuter la demande de l’Auror, vite confirmé par un troisième larron @Polaris Etaceh , mais ce dernier préfère siffler entre ses dents, maintenant sa prise sur son otage @Nanae Oh :
Allez vous faire foutre !
Quel charmant langage… Mais la suspicion de William se renforce lorsque l’un des agresseurs leur lance :
Personne ne sortira d’ici ! Mettez votre baguette dans le sac qui circule et tout ira bien pour vous ! Si vous suivez nos instructions, vous n’aurez rien ! On ne cherche pas à vous nuire ! Juste à faire passer un message !
L’Auror, qui se maîtrise, s’exécute et dépose sa baguette dans le sac lorsqu’il arrive à sa hauteur, avant de se reculer pour se tenir près de @”Roman Johanssen” ; pour l’instant, il reste sage, mais il est probable qu’il doive montrer les crocs… Et là, peut-être que sa couverture serait définitivement grillée, aussi garde-t-il l’option en cas d’extrême urgence et souffle à son cousin :
J’ose espérer qu’on en arrivera pas là…
Roman doit se douter de quoi il parle, lui qui partage la même nature que l’Auror. Pas besoin d’expliciter le souci, William reste donc attentif à ce qu’il se passe, essayant de sourire doucement à @Nanae Oh pour la rassurer ; certes, elle est entre les griffes de Farkas, mais tout va bien se passer si tout le monde reste tranquille… Lui y compris.
Hayley n'a pas le temps de réagir en voyant les silhouettes encapuchonnées que Cole la tire vers lui, afin de la garder dans son dos pour éviter tout incident. Cependant, elle entend la voix de Cole qui leur souffle, à Sohan et elle :
Parer vos baguettes, au cas où toute négociations soient vaines, mais très, très discrètement.
La jeune femme hoche la tête et, cachée par son petit ami, elle en profite pour prendre discrètement sa baguette pendant que Cole s'adresse aux agresseurs, les mains levées en signe de paix :
Nous ne voulons pas d’ennuis, nous sommes de simples étudiants. Nous ne savons pas ce que vous êtes venu faire ici et probablement que cela ne nous regarde pas. Alors si vous le permettez, nous aimerions simplement sortir d’ici tranquillement sans faire d'embrouilles.
Hayley, le souffle court, ne peut s'empêcher de froncer les sourcils en entendant la réponse qui lui est faite par l'une des encapuchonnés ; en quoi Witchwizzle est une école d'hérétiques ? Qu'est-ce qu'ils lui reprochent, exactement ? Difficile de le savoir, alors que la tenancière tente de reprendre le contrôle de la situation en lançant un sortilège en direction des capuches, mais la riposte est immédiate, ce qui fait sursauter Hayley.
Si l'un des encapuchonnés leur rappelle qu'il vaut mieux respecter leurs demandes - si tant est qu'on puisse parler de demandes - un de ses comparses se retrouve au sol, touché par une lumière rouge, et le chaos prend vite place dans l'auberge, séparant le petit groupe d'amis et l'adulte ; Cole et Hayley d'un côté, Sohan d'un autre, l'adulte devenant la cible des capuches. Hayley a juste le temps d'entraîner Cole derrière un pilier avant de souffler :
Attends, je vais essayer d'aider Sohan !
Elle se faufile derrière un autre pilier, se redresse, lève sa baguette en direction d'une des capuches et lance :
Expelliarmus !
Mais, pas de chance, son sortilège ne fonctionne pas, comme si sa baguette refusait de répondre, aussi la secoue-t-elle en grommelant :
C'est bien le moment pour ne pas fonctionner, toi ! Allez, ne me lâche pas maintenant, je t'en prie !
La jeune femme ne se préoccupe pas dans le même temps du chaos ambiant, trop occupée à râler après sa baguette, mais une chose est sûre, elle ne se laissera pas faire par les capuches, ça non.
C'est avec enthousiasme que Hayley a proposé à Cole et Sohan de venir boire un verre après les cours, afin de décompresser un peu après une longue semaine de cours. Elle aurait bien proposé à son meilleur ami Elliot de venir avec eux, mais pas moyen de mettre la main sur le petit loup ; prochaine fois qu'elle le croisera, elle lui proposera, ça lui fera du bien à lui aussi.
Emmitouflée dans son écharpe épaisse, tricotée par sa mère, la jeune femme attend sagement devant l'entrée de l'aile médicomagie que Cole et Sohan arrivent, avant de rejoindre le quartier économie et politique où elle sait que se trouve un petit bar qui pourrait les accueillir pour prendre leur verre. Ravie, la demoiselle ouvre la porte et invite les deux garçons à y entrer ; à l'intérieur, l'ambiance est chaleureuse, il n'y a pas beaucoup de monde, ils vont donc pouvoir profiter de la soirée tranquillement.
Mais à peine Hayley a-t-elle passé commande qu'une explosion se fait entendre au niveau du port, et chacun regarde à l'extérieur de quoi il retourne ; à part la fumée qui s'élève du port, il n'y a rien de particulier, mais la jeune femme n'est pas tranquille. Pourquoi attaquer l'université ? C'est un havre de paix et de savoir, il n'y a aucune raison valable de vouloir s'en prendre à l'institution... Elle ne peut retenir un léger cri de surprise et d'inquiétude lorsque la porte du pub tombe au sol avec fracas, révélant un petit groupe de personnes encapuchonnée et masquées. L'une d'elles leur lance alors :
Restez calme et il ne vous sera fait aucun mal…
Instinctivement, Hayley se rapproche de Cole et Sohan, prenant la main du premier et se collant au second, avant d'essayer de calmer sa respiration et son coeur qui bat la chamade. Elle remarque un adulte qui se rapproche du petit groupe et qui leur répond :
Laissez partir les étudiants s'il vous plaît.
Il est bien optimiste, songe la demoiselle, mais elle reste parfaitement immobile, guettant la suite avec appréhension. Bon, ce n'est pas qu'elle manque de courage, mais pour l'instant, il vaut mieux rester discret un maximum...
Si Will ne renonce pas à sa quête, il est quand même obligé de se présenter au Ministère lorsqu'on le convoque, même si ça lui fait perdre un temps précieux pour chercher Simmons et lui faire payer la mort de ses deux collègues et amis, à minima. Aussi la silhouette immense du dragon, sous sa forme humaine, ne tarde pas à débarquer au Ministère en cette froide soirée de février.
Lorsqu'il arrive, dans un premier temps, l'Auror n'a pas l'impression qu'il y ait quelque chose de changé entre les murs de l'institution, mais alors qu'il s'avance en traversant le vestibule, un frisson lui parcourt l'échine, l'amenant à se mettre aussitôt sur ses gardes ; la force de l'habitude et ses sens aiguisés l'amènent à penser que cette tranquillité apparente ne durerait pas... Et Dieu sait qu'il n'aime pas spécialement avoir raison quand ça se vérifie.
Et bingo. Quelques instants plus tard, une détonation se fait entendre, avant qu'un groupe de personnes encapuchonnées de noir ne se présente, bloquant toutes les sorties pour coincer les personnes présentes dans le hall, dont William. Ce dernier serre les poings, essayant de rester calme et de ne pas trahir une quelconque émotion, mais rapidement, une jeune femme, reculant sous l'effet de la peur et menacée par la baguette de l'un des assaillants - un sorcier, donc - bouscule une autre silhouette, qui ne tarde pas à la prendre fermement par le bras et à la menacer de sa baguette sous sa gorge, avant de s'adresser à la silhouette encapuchonnée dans une langue que William ne reconnaît pas.
Bon. La situation est critique, mais le dragon, malgré son jeune âge, sait qu'il ne faut pas se précipiter. Se redressant, il s'approche du groupe d'assaillants et lève les mains, montrant qu'il n'est pas armé, avant de leur lancer avec fermeté :
Laissez les civils partir et tout se passera bien.
Il lance un regard en coin vers la jeune femme prise en otage par la silhouette que l'Auror reconnaît enfin, @Alyosha Farkas, ne pouvant s'empêcher de siffler :
Farkas... Pourquoi ça ne m'étonne pas de te voir du mauvais côté de la barrière... Lâche-la.
Le Farkas est effectivement sous surveillance étroite, du fait de son appartenance à une famille connue pour son amour pour l'alchimie noire, et le dragon n'est pas tranquille à le savoir plus ou moins en liberté, qui plus est du côté des assaillants, malgré les runes censées le retenir. Il se tourne donc de telle sorte à pouvoir surveiller le groupe et Farkas, prêt à réceptionner la demoiselle si ce dernier se décide à la lâcher, mais tout en restant calme et gardant sa baguette rangée dans la poche de sa veste ; inutile de rajouter de l'huile sur le feu, l'ambiance est déjà assez explosive comme ça.
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Dim 18 Fév 2024 - 14:40
